Archives mensuelles : décembre 2014

Les voeux…. de Jacques Brel en 1968

JacquesBrel-voeux

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décembre 29, 2014 · 8:22

Offrir… sans attendre en retour…

cadeauEn cette période festive j’ai envie de vous parler d’un sujet qui me tient particulièrement à cœur : le fait de d’offrir à l’autre.

Alors oui, offrir un est geste généreux qui a pour but de faire plaisir à l’autre tout en se sentant soi-même valorisé et accueilli par l’autre. Je vais passer sur ces lieux communs pour aller plus loin, pour pousser plus loin la réflexion sur ce que l’on offre…. pour de vrai.

En effet, en cette période de Noël particulièrement, faire des cadeaux est une coutume, pas facile d’y déroger même si vos convictions ou vos envies personnelles tentent de vous en détourner. Il faut faire des cadeaux à tout le monde….

Et si nous repensions cela ensemble ?

Personnellement, je trouve que le geste d’offrir est une attitude merveilleuse et très riche dans une relation. Offrir d’un peu de son temps, offrir un geste, une belle parole, un cadeau, une chanson, rendre un service, offrir son écoute… les occasions ne manquent pas.

Là où parfois c’est délicat, c’est quand j’OFFRE en étant DANS L’ATTENTE DE QUELQUE CHOSE EN RETOUR. Pas vous ? Soyons honnête avec nous-mêmes… Là où c’était le plus flagrant chez moi c’est quand j’allais offrir de la tendresse à une personne… dans le but d’en recevoir. Car ce qui me motivait c’était mon besoin de tendresse à moi. La plupart du temps l’autre n’avait rien demandé et s’il n’était pas disponible pour en donner en retour, voilà que j’avais tendance à lui faire des reproches. – je parle au passé parce que j’ai changé de comportement maintenant 😉 –

Alors voilà, quand je donne à l’autre dans le but recevoir en retour, il y a un déséquilibre qui peut se créer dans la relation. Car implicitement vous créez une dette chez l’autre et vous attendez qu’il la rembourse. Sauf que l’autre n’a rien demandé et se retrouve coincé avec votre attitude. Dans un cas, il accepte de se soumettre au troc et ce qu’il vous donnera sera plus terne que s’il avait choisi de l’offrir lui-même avec son cœur. Dans l’autre cas, il refuse et il est probable que vous vous sentiez rejeté (ou autres) et que l’autre ne se sente pas bien. Dans une situation comme dans l’autre l’échange manque de couleurs, de nuances.

Par exemple, un enfant qui demande un bonbon à sa maman. Elle refuse. L’enfant pleure, tape par terre, crie… Lorsque la maman décide de donner le bonbon à l’enfant, ce n’est pas gratuit, ce n’est pas pour lui faire plaisir, c’est bien pour avoir la paix. Et qu’apprend l’enfant de cette expérience ? Que si on tape et si on crie on peut avoir ce que l’on veut ? Est-il capable de reconnaitre le geste de sa mère comme celui d’un don de plaisir ou plutôt comme une satisfaction d’avoir le dessus ?

Il en va de même pour les collègues qui font des compliments dans le but de faire passer des dossiers ou avoir de l’avancement…. Quelle est la valeur de leurs propos ?

Je peux prendre beaucoup d’exemples et je vous invite à en trouver des personnels pour vous rendre compte que vous savez très bien faire la différence entre un don, un cadeau authentique et véritable, d’un autre qui camoufle autre chose. Donner dans le but de recevoir n’est pas forcément malveillant, je vous invite juste à en prendre conscience et à davantage vous poser la question :

Est-ce que j’attends quelque chose en retour ou est-ce que je donne juste comme ça gratuitement parce que cela me fait plaisir ?

Offrir, donner, c’est magnifique lorsque cela est fait gratuitement, juste parce que vous en avez envie, et sans que vous attendiez quelque chose en retour. Donner c’est aussi accepter le refus de l’autre lorsqu’il se présente. En vous responsabilisant, il vous sera plus facile d’offrir et de refuser sans contrainte, sans attente. Pour le plaisir de faire plaisir !

Ainsi à Noël, même quand la coutume est de rigueur, je vous encourage à vivre le don à l’autre, et votre capacité à recevoir et à refuser. Ne pas se sentir obligé de quoi que ce soit, juste le faire parce que c’est bon pour vous, pour les autres, pour vos relations.

Ce que j’ai constaté, c’est que plus je donne gratuitement avec joie, plus je reçois de l’autre de manière authentique… et je trouve cela tellement plus beau ! Alors offrez, et laissez-vous surprendre, les autres ont plein de choses à vous offrir, même si cela n’est pas ce que vous attendez, c’est encore plus beau parce que cela vient d’eux !

Joyeux Noël à chacun de vous !

Gaëlle Dupont

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Mon enfant ne m’écoute pas !

Comportement-enfants« Il ne m’écoute jamais »

« Il n’en fait qu’à sa tête »

« C’est un enfant difficile »

« Il est infernal »

Autant de phrases et de remarques que certains parents utilisent lorsqu’ils se sentent démunis devant le comportement de leur enfant.

Comment faire alors, pour que votre enfant vous écoute, qu’il ne soit plus infernal… ?

J’ai d’abord envie de vous poser cette question : souhaitez-vous que votre enfant vous écoute ou qu’il vous obéisse ?

Cette question est importante car elle vous permet de clarifier quelles sont vos intentions. Il est assez rare que les enfants n’entendent pas ce que vous leur disiez, il est plus fréquent qu’ils choisissent de ne pas vous obéir. Pourquoi ? Parce que faire des bêtises c’est plus rigolo que de ne pas en faire, parce qu’il préfère continuer à jouer, parce que mettre la table ne les intéresse pas, parce que mettre les gants quand on est sur les jeux du parc ce n’est pas pratique, parce que… les raisons ne manquent pas !

Si votre enfant ne vous obéit pas, ce n’est pas parce qu’il est difficile ou parce que vous êtes un mauvais parent. Si vous considérez les choses sous cet angle, c’est comme si vous mettiez une étiquette sur votre enfant ou sur vous-même. Dans ce genre de situation, il n’existe pas d’enfant difficile, ni de mauvais parents. Il existe des enfants qui expriment quelque chose, comme ils le peuvent ; et des parents qui tentent de faire au mieux.

Comment faire alors pour que le message passe et que vous vous sentiez mieux avec votre enfant ?

La première chose est peut-être de considérer votre enfant comme un être qui a ses propres désirs, ses propres besoins, ses peurs, ses ressentis bien à lui. Il manque souvent de mots pour vous dire ce qu’il ressent, pour vous expliquer comment il vit certaines situations. Alors, si vous entendez que son comportement (quel qu’il soit) est sa manière à lui de dire des choses, vous ouvrez la porte à de nouveaux possibles.

La deuxième chose est sûrement de stopper de vous dire que vous êtes « nul », que vous êtes « un mauvais parent »… si vous souhaitez le bien de votre enfant et que vous faites le mieux que vous pouvez pour lui, alors accepter de reconnaitre que vous avez besoin de changer certaines de vos attitudes est une belle évolution.

Ensuite, lorsque vous parlez à votre enfant, évitez d’utiliser des formulations qui bloquent les relations.

Pour faire en sorte que votre enfant range sa chambre, il est peu probable qu’il accepte de le faire s’il est embarqué dans un jeu et que vous lui imposez de tout arrêter immédiatement pour satisfaire votre désir. Si votre enfant est assez grand pour ranger, il l’est aussi pour se responsabiliser.

Pour cela :

  • Évitez de le prendre du court, laissez-lui le temps de pouvoir gérer lui-même ce qu’il a à faire.
  • Exprimez clairement votre demande : « Arthur, il est 17h et je souhaite que ta chambre soit rangée avant que tu viennes diner à 19h. Est-ce que tu es d’accord de t’en occuper ? »
  • Écoutez la réponse de votre enfant. S’il est d’accord, c’est un engagement qu’il prend avec vous. S’il n’est pas d’accord, écoutez ses raisons et trouvez un terrain d’entente. Sans vous justifier en permanence, il est bon parfois d’expliquer pourquoi vous faites cette demande : « Je te demande cela parce que la femme de ménage vient demain matin et elle a besoin que tout soit bien ranger pour bien nettoyer partout ».
  • Une fois que vous vous êtes mis d’accord, n’intervenez plus, laissez-le se prendre en charge (à la mesure de son âge).
  • A l’heure dite, venez vous enquérir de l’état de la chambre. Sachez féliciter votre enfant, ou lui rappeler qu’il était d’accord avec votre demande et que maintenant il s’agit de le faire.

Si la chambre n’est pas rangée, surtout NE LE FAITES PAS A SA PLACE. Parce qu’alors vous le déresponsabilisez et il saura alors qu’il peut faire ce qu’il veut puisque vous finissez par le faire pour lui.

Pour aider votre enfant à se responsabiliser, vous pouvez lui donner des repères avec une horloge, demandez-lui s’il souhaite que vous lui rappeliez la consigne 15 min avant le repas, essayez de donner une allure de jeu ce qui semble être une corvée, proposez-lui votre aide…

D’autre part, lorsque votre enfant crie ou agit d’une façon que vous n’aimez pas, il est possible que vous le lui disiez : « Quand je t’entends crier de cette manière, je ne sais pas ce que tu tentes de me faire comprendre, ça a l’air très important », «  J’imagine que tu dois être très en colère pour taper sur tes jouets de cette manière, est-ce que tu veux m’en parler ? », « Quand tu as cette attitude, je n’ai pas envie de te faire plaisir, cela ne m’intéresse pas »… En parlant de vous et de comment vous vivez son comportement, vous lui montrez qu’il est possible de mettre des mots sur vos émotions et vous pouvez l’inviter à faire la même chose.

Ainsi, quand votre enfant vous semble difficile… tendez l’oreille, il a sûrement des choses à vous dire…

Gaëlle Dupont.

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Classé dans Décriptage, Difficultés relationnelles, Méthode ESPERE, Relation parent-enfant

Je me sens mal au travail….

Souffrance-au-travailJ’imagine que par moments, lorsque vous êtes au travail, un collègue ou votre supérieur vous fait une remarque que vous n’appréciez pas du tout et vous vous sentez obligé de vous taire, de ne pas répondre, ou de faire semblant de ne pas être affecté.

J’imagine que parfois une de ces phrases tourne dans votre tête au point d’avoir du mal à rester concentré sur vos tâches habituelles.

J’imagine aussi que plus ces commentaires désagréables s’accumulent, plus il vous est difficile de vous rendre au travail avec le sourire.

Je me trompe ?

Ici et maintenant, j’ai une solution toute simple à vous apporter. Ne restez plus impuissant face à ces phrases toxiques…. Utilisez la Poubelle Relationnelle.

Qu’est-ce que c’est ?

La Poubelle Relationnelle est un outil de la Méthode ESPERE®, elle est très utile dans les relations professionnelles et plus généralement dans toutes les situations où le rapport de forces est déséquilibré (avec les enfants par exemple).

Sur votre lieu de travail vous ne pouvez ou ne voulez pas aller voir un collaborateur pour lui expliquer que ce qu’il vient de dire vous affecte ? Alors pour ne pas vous laisser envahir par des remarques désobligeantes, je vous propose ceci :

  • Vous recevez de l’autre une phrase qui vous touche, qui vous met en colère, qui vous rend triste et vous n’avez pas pensé ou pas pu utiliser la confirmation et vous constatez que les mots tournent sans cesse dans votre tête…
  • Prenez une feuille de papier et noter les mots tels que vous les avez entendus en gros avec des guillemets. En bas de la page vous pouvez également ajouter le nom de la personne et le jour.
  • Pliez cette feuille et mettez-la dans une Poubelle Relationnelle. Pour cela, trouvez une boîte ou un tiroir qui ne servira qu’à cela et où seul vous avez accès.
  • Observez ce qui se passe en vous…
  • Quelques semaines plus tard, prenez un temps pour relire les phrases :
    1. Si vous relisez une phrase en restant serein, si la phrase ne vous touche plus… jetez alors la feuille dans la vraie poubelle. (Majorité des cas)
    2. Si vous vous sentez encore agacé, triste ou en colère… alors gardez-la encore un peu dans la poubelle relationnelle et peut-être qu’il sera alors nécessaire d’entendre ce qui vous touche encore autant (si vous voulez, vous pourrez me contacter). (Parfois)

Poubelle-relationnelleLes effets que j’ai observés chez moi :

  • Un regain d’énergie
  • Un esprit libéré
  • La possibilité de me concentrer à nouveau
  • Un détachement par rapport à la personne concernée (je ne rumine plus contre elle)

Cet outil NE COUTE RIEN, il est très FACILE à utiliser et IL FONCTIONNE !

Je vous invite à le tester et dites-moi ce que vous en pensez ci-dessous…

Gaëlle Dupont

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